dimanche 13 novembre 2011

...






Je retourne dans le métro. Je retrouve les traits tirés, les regards en soi, les fatigues qui s’étirent, les strapontins usés. 
Les visages s’évitent, les mains se touchent par inadvertance vite dans les poches. Les yeux tirés de leurs langueurs par un verbe trop haut, le corps en repos ou suspendu dans le mouvement, l’obscurité du tunnel. 
Où seuls se reflètent dans les vitres des hommes/femmes qu’on observe à la dérobée.On se ressemble tous, magma réconfortant. 
Je suis dans chacun d’eux, je me fonds en eux dans le silence, les respirations tranquilles, le déjà loin, le presque ailleurs. Une parenthèse de souffle, grincements, transpirations, proximité des corps et absences.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire