lundi 27 février 2012

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Elle montait les marches, s’interrompant pour reprendre son souffle. Elle voulait parvenir au bout malgré le vertige, l’épuisement. Ils la pressaient derrière, involontairement par leur rythme soutenu et rapide, il fallait bien le reconnaître. Elle s’en fichait, mais ne contemplait pas le paysage quand même. Elle se disait que c’était bien aussi déjà d’aller jusque-là, qu’elle ne parviendrait pas au sommet. Dommage, ça devait être joli à la mine de ceux qui entreprenaient la descente. On pouvait à peine se croiser. Il y avait les jeunes qui doublaient, parfois même se poursuivaient et vous bousculaient au passage. Ça lui donnait l’occasion de s’arrêter encore. Et de les laisser passer les autres, les polis. Elle ralentissait tout le monde.
Deux hommes sont sortis du lot, ont croisé leurs bras et l’ont invité à s’asseoir. Elle s’est mise à rire doucement, les a embrassés et a obtempéré. Son visage s’est apaisé, ses yeux se sont alors repu de toutes sortes de détails et son corps de la force des hommes.

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