lundi 16 janvier 2012

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C’est dans cette mer qu’il va se noyer. Pour l’instant, il flotte. Il ne sait pas nager. Ce n’est pas la peine, l’eau est tellement salée, qu’elle le porte.
Il tend sa tête en arrière pour bien raidir le corps et être à fleur d’eau le plus possible. Il regarde le ciel. Il fait beau mais l’atmosphère est étrange comme un cocon. Il écoute, ne pense à rien, sent un frétillement le long de sa cuisse. Il cherche et attrape doucement un poisson minuscule, noir avec des nageoires très découpées, gracieuses. Il referme sa main et se rapproche du bord. Il avise un sac plastique qu’il avait emmené, le remplit d’eau, enferme le poisson.
Il se rhabille, fait glisser le sac sur le sable sans s’en rendre compte. Le poisson s’en échappe. Il le rattrape à temps et retourne vers la mer pour remplir de nouveau le sac.
Le vent se lève, tout devient gris. On ne voit plus l’enfant, seule la surface dormante de la mer, les vagues qui viennent calmement lécher le bord de la plage.

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