jeudi 15 décembre 2011

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Il marche sur le trottoir, bien au milieu, vite. À chaque intersection, il jette un regard apeuré de chaque côté. Il fait encore nuit. Il attend de croiser le regard de l’automobiliste avant de traverser comme on le lui a appris. On lui a dit aussi de ne plus courir sur ce trottoir, trop dangereux à cause des voitures qui sortent des parkings.
Il guette un copain sur le chemin. Alors, il ralentit et fait un grand sourire. Ils parlent de tout ce qui les sépare, ils ne sont plus dans la même classe. Il plane une étrange gêne. Ils entendent la sonnerie de l’école. Ils ne sont plus qu’à quelques mètres, ils ralentissent imperceptiblement. Ils parlent de ce qui leur tient le plus à cœur dans ces dernières secondes.
Quant ils franchiront la porte, ils sont happés par les autres, séparés.

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