vendredi 4 mai 2012

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Une scène de théâtre délocalisé en plein air. La tente grise en guise de chapiteau. Les portes closes sauf celle des artistes pour apporter les costumes vieux, décolorés pendus aux cintres, déplacés sur un portant qui ne rentre pas facilement par l’accès étroit. Un coup d’œil profitant de la maladresse pour apercevoir des gradins aux fauteuils luxueux, rouge sang. Puis, rien. Imaginer l’intérieur plein de bruissements, chuchotements rompus par les trois coups à terre. L’enfance, l’école, la pesanteur de spectacles longs qu’on s’efforce de suivre, l’artifice toujours là qui empêche d’entrer dedans. Une dimension en moins ou en trop. Le rejet pour de nombreuses années, le malaise évité.

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