Une scène de théâtre délocalisé en plein air. La tente grise
en guise de chapiteau. Les portes closes sauf celle des artistes pour apporter
les costumes vieux, décolorés pendus aux cintres, déplacés sur un portant qui
ne rentre pas facilement par l’accès étroit. Un coup d’œil profitant de la
maladresse pour apercevoir des gradins aux fauteuils luxueux, rouge sang. Puis,
rien. Imaginer l’intérieur plein de bruissements, chuchotements rompus par les
trois coups à terre. L’enfance, l’école, la pesanteur de spectacles longs qu’on
s’efforce de suivre, l’artifice toujours là qui empêche d’entrer dedans. Une
dimension en moins ou en trop. Le rejet pour de nombreuses années, le malaise
évité.
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